Emblème Impériale

Après ma chute il est demeuré très bien. Il a montré là une élévation d’âme qui honore et classe les gens .
Napoléon à Sainte-Hélène.

Jean Baptiste Jourdan comte 1762-1833

Si l’on excepte Poniatowski, dont les cas est particulier puisqu’il était prince polonais, Jourdan est le seul maréchal à ne pas avoir été anobli sous l’Empire. Il ne fut fait comte, par Louis XVIII, qu’en 1816 : Napoléon qui pourtant le nomma quatrième dans la grande promotion des maréchaux, ce qui est assez surprenant, n’oublia jamais sa violente opposition au 18 brumaire. C’est peut-être pour cette raison que Jourdan ne reçut pas de titre. Ce farouche républicain, pur jaconbin, porta toujours les cheveux longs et poudrés. D’épais favoris bruns prolongeaient cette chevelure blanche, ce qui donnait un aspect bizarre à sa figure. Un nez assez fort et busqué, des sourcils très arqués, peu d’expression dans le regard, un sourire énigmatique. L’ensemble était plutôt vulgaire ; cette physionomie n’était pas attirante.

Origine

Né le 29/04/1762, à Limoges, Jean-Baptiste Jourdan était d’origine provençale par son père et limousine par sa mère. Ses ancêtres paternels habitaient Meyrargues, village de la vallée de la Durance, à quinze kilomètres d’Aix-en-Provence. Les premiers documents connus mentionnant des Jourdan datent de 1688. Le père du futur maréchal, Roch Jourdan, était chirurgien. Le grand-père, Joseph, viguier à Meyrargues. La mère, Jeanne Foreau-Francisquet était fille d’un maitre-chirurgien. Un an après la naissance de Jean-Baptiste, elle accoucha d’une fille, Catherine-Elizabeth, et, l’année suivante, d’une autre fille : Marie. Quelques jours après cette dernière naissance, madame Jourdan décédait. Jean-Baptiste avait deux ans et demi. L’enfant fut élevé par son père qui, au bout de quelques années, l’envoya chez son frère, l’abbé Laurent Jourdan, curé de Beaurecueil, petit village situé dans la campagne aixoise où il dirigeait un pensionnat. Jean-Baptiste, petit garçon de neuf ans ne devait plus revoir son père. L’oncle Laurent éduqua parfaitement son neveu. Peu fortuné, il ne put lui donner une situation en rapport avec son instruction. Il décida de le confier à son frère, Jean-François, qui tenait un commerce de tissus à Lyon. Celui-ci l’engagea comme commis, le nourrit, le logea, l’habilla, mais ne lui remit jamais d’appointement. Jean-Baptiste, on le conçoit, ne fut pas heureux chez cet oncle qui était loin d’avoir les qualités morales de son frère Laurent   il était dur et particulièrement exigeant. Déçu, découragé, Jourdan ne sait comment se tirer de cette pénible existence. Une occasion se présente, il ne la laisse pas passer, il s’engage dans le corps expéditionnaire qui va combattre pour l’indépendance des Etat-Unis. Incorporé, le 02/04/1778, au dépôt des colonies de l’île de Ré, il est versé, le 10 décembre dans le régiment d’auxerrois avec lequel il s’embarque pour l’Amérique. Il participe, comme simple soldat, au siège de Savannah. En Janvier 1782, malade, il doit rentrer en France. Réintégré dans son régiment en novembre, il est réformé, le 26/07/1784, en raison d’une réduction des effectifs. Désemparé, Jourdan retourne à Lyon chez son oncle. Celui-ci, rancunier, refusa de le recevoir. Jean-Baptiste décide alors de se rendre à Limoges, sa ville natale, où il réussit à se placer comme commis chez un négociant qui le prit en amitié. Ce négociant, Michel Aventurier, avait une belle-soeur, Jeanne Nicolas, dont le père était un riche bourgeois de Limoges. Jeanne avait vingt-quatre ans, Jourdan, vingt-deux. Ils se plurent et se marièrent avec l’accord de toute la famille. Le mariage fut célébré, le 22/01/1788, en l’église Saint-Michel de Limoges. Après tant de déboires, Jourdan connait enfin le bonheur. Il achète une mercerie ; le commerce marche bien et lui assure une existence convenable. Il est heureux dans son foyer comme dans sa famille. Cette vie paisible aurait pu continuer longtemps mais nous sommes en 1789, c’est la révolution ; cette révolution qui va changer tant de choses, détourner tant de destinées.

La révolution

Jean-Baptiste Jourdan, qui s’est battu pour la liberté en Amérique, embrasse avec enthousiasme les idées nouvelles. Il prend parti pour la Révolution et adhère à une société populaire de Limoges. Bien qu’étant d’un naturel bon et d’un comportement pacifique, il se porte franchement vers le jacobinisme. Engagé dans la garde nationale, il est nommé capitaine. A l’appel des volontaires, il entre au bataillon des volontaires de la Haute-Vienne dont il est commandant et bientôt lieutenant-colonel. Ses activités révolutionnaires, son jacobinisme surtout, vont peser largement sur l’évolution de sa carrière. Versé à l’armée du Nord, il sert à Jemmapes, à Neewinden. Général de brigade, le 27/05/1793, il est nommé général de division deux mois plus tard. Il se distingue en prenant Herzeele et Rexpoëde. Le 8 septembre, commandant le centre à la bataille d’Hondschoote, il est blessé d’un coup de biscaïen à la poitrine. Commandant en chef de l’armée des Ardennes, le 11 septembre, puis de l’armée du Nord le 22 septembre. Vainqueur du prince de Cobourg à Wattignies, les 15 et 1 octobre, il délivre Maubeuge. C’est au cours de la bataille de Wattignies que ce farouche Jacobin, apprenant l’éxécution de Marie-Antoinette, fit mettre à l’ordre du jour de son armée la proclamation suivante : “ Le ministre de la guerre apprend aux braves défenseurs de la patrie que le glaive de la loi a fait tomber la tête de cette autrichienne qui a causé tant de mal à la France… ”. Le zèle est poussé un peu trop loin, c’est le moins qu’on puisse dire ! Trois mois plus tard, le 06/01/1794, Jourdan est destitué par le Comité de Salut public pour avoir refusé de faire campagne en hiver. Stoïque, il reprend le chemin de Limoges et retourne à sa mercerie. Il est rappelé, quelques semaines plus tard, pour aller prendre le commandement de l’armée de la Moselle, des Ardennes et la droite de l’armée du Nord.

Ce sont ces armées qui, réunies sur la Sambre, deviennent la célèbre armée de Sambre-et-Meuse. A sa tête, il prend Charleroi et remporte, le 26/06/1794, la victoire de Fleurus qui ouvre la Belgique aux troupes de la République. Après plusieurs succès en Belgique et en Allemagne, Jourdan entreprend, sous le Directoire, une carrière politique. Il se fait élire, en 1797, député de la Haute-Vienne au Conseil des Cinq-Cents dont il devient président, le 19 septembre. Toujours violent jacobin, il montre un anticléricalisme sectaire ; les mânes de son oncle Laurent durent en tressaillir ! Il est curieux que cet homme si réfléchi, si humain, d’une grande élévation d’âme, se comporte avec tant de virulence. On est étonné aussi de le voir si intéressé, si intriguant et ambitieux. Notons à son actif qu’il fit voter une loi sur la conscription qui est son oeuvre et qui porte son nom. Le 13/10/1798, Jourdan donne sa démission de député pour prendre le commandement en chef de l’armée du Danube, d’Helvétie et d’Observation. Sous ses ordres, Masséna commande celle d’Helvétie, tandis que Bernadotte dirige celle d’Observation. Jourdan va se heurter aux forces autrichiennes commandées par l’archiduc Charles, l’un des meilleurs stratèges d’Europe. Jourdan est sur de lui, il ne fera qu’une bouchée de ces autrichiens. “ Il leur fera avaler son sabre jusqu’à la garde ”, écrit-il au Directoire. sa victoire de Fleurus lui a-t-elle tourné la tête ? La rencontre des deux armées a lieu le 21 mars. Le 25, à Stockach, l’archiduc Charles inflige une cuisante défaite à Jourdan qui doit battre en retraite. Mortifié, il abandonne ses troupes, invoquant la raison de santé, et remet le commandement à Masséna. Rentré en France, il se fait réélire, le 13/04/1799, député de la Haute-Vienne au Conseil des Cinq-Cents où il siège toujours à gauche. Le 27, il est nommé inspecteur général d’infanterie à l’armée d’Italie.

L'Empire

Le 16/10/1799, Bonaparte rentrant d’Egypte arrive à Paris. Il trouve une France démoralisée. Les armées essuient des revers, la Nation redoute l’invasion du territoire ; le Directoire, au bord de la banqueroute, est discrédité. Bonaparte comprend que son heure est venue, il pose des jalons, consulte, négocie pour préparer son coup d’Etat. Certains généraux sont prêts à le soutenir, d’autres s’opposent à ses projets, soit par républicanisme, soit par jalousie. Jourdan fait partie des opposants. Par calcul, il fut d’abord, avec ses collègues de la gauche, favorable à Bonaparte, mais à condition qu’il marche avec eux. Or, Bonaparte désire avant tout garder son indépendance, il lui répugne d’être à la solde d’un parti et particulièrement de celui des jacobins. Il le dit nettement à Jourdan, lors d’une entrevue que celui-ci avait sollicitée pour poser ses conditions. “ Je ne puis rien faire avec vous et vos amis… vous votez avec des hommes qui déshonorent vos rangs ”, lui dit Bonaparte. Après avoir reçu cette semonce, Jourdan n’en devint que plus farouchement opposant. Le coup d’état du 18 Brumaire mit fin aux illusions des jacobins et de leurs amis. Le 11/11/1799, le Consulat est proclamé, pour assurer le nouveau régime, le Premier Consul doit prendre des mesures. Le 19, Jourdan est expulsé, manu militari, du Conseil des Cinq-Cents et menacé de déportation. Bonaparte, peu rancunier, le fit rayer de la liste des déportés. Ce geste généreux ne fut pas apprécié par Jourdan qui continua son opposition au Consulat. Afin d’éloigner ce récalcitrant, le Premier Consul le nomme ambassadeur près de la république cisalpine et administrateur Général du Piemont. Le 01/123/1802, Jourdan est conseiller d’Etat ; le 26/01/1804, il est nommé général en chef de l’armée d’Italie. C’est à Milan que Jourdan apprit son élévation au maréchalat dans la grande promotion de 1804. Quatrième sur la liste précédent Masséna, Augereau, Bernadotte à la carrière autrement prestigieuse. On comprend mal cette quatrième place, l’étonnement est général. On pense que Napoléon a voulu donner un gage aux républicains hostiles à l’Empire en conférant cette dignité à l’un des plus farouches défenseurs de la révolution. Malgré cette place de choix, l’Empereur ne décernera pas d’autres honneurs à Jourdan, il ne l’anoblira pas, il ne lui donnera jamais de grand commandement ; il ne lui accordera pas de ces larges dotations dont il fut si prodigue envers la plupart des autres maréchaux. Jourdan sera le moins doté de tous.

En 1806, Napoléon envoie Jourdan auprès de Joseph, depuis peu de temps roi de Naples, qui le nomme gouverneur de Naples et en fait son major-général. Plus tard, quand Joseph montera sur le trône d’Espagne, il demandera à Napoléon de lui laisser Jourdan et de lui confier la direction de l’état-major de l’armée d’Espagne. L’Empereur donna son accord, plus pour satisfaire son frère, que pour honorer Jourdan dont les talents militaires ne justifiaient pas cette promotion. Jourdan s’attacha à Joseph par intérêt, autant que par orgueil, se sachant indispensable auprès de lui. Par rancune envers Napoléon de qui il s’estimait lésé, infatué de sa personne, ayant une haute opinion de ses capacités, Jourdan prit sur le roi un ascendant dont il sut user ; il le flatta et obtint son entière confiance. Sa faveur était si grande que Joseph essaya, sans succés, d’obtenir de Napoléon un titre ducal pour son protégé : duc de Fleurus probablement. Jourdan poussa la flagornerie jusqu’à approuver pleinement et élogieusement un plan de campagne que lui soumit Joseph, se considérant, lui aussi, comme un fin stratège. Le maréchal étant aussi incompétant que Joseph, on peut se poser la question : approuva-t-il par flatterie ou par ignorance ? Ce plan, il faut bien le dire, ne “ tenait pas debout ”. Il aurait été désastreux pour nos armes si on l’avait mis en pratique. Heureusement pour l’armée d’Espagne, les chefs de corps refusèrent de l’appliquer, le jugeant absurde. Ils ne cachèrent pas leur mépris pour leur auteur et pour celui qui était chargé de l’appliquer. Après un éphémère succès à Almaracid, le 28/07/1809, Jourdan disgrâcié rentre en France, le 24 septembre, il retournera pourtant en Espagne, en 1811, réclamé de nouveau par Joseph qui ne peut s’entendre qu’avec lui. Il le nomme gouverneur de Madrid, chef d’état-major du roi, puis chef d’état-major général de l’armée d’Espagne. Le 21/06/1813, Jourdan est battu à plate couture par Wellington ; il doit quitter son commandement, le 12 juillet. Le 7 août il est mis à la retraite. Il se retire dans sa terre de Coudray, près de Corbeil. Napoléon le rappelera, le 30/01/1814, pour lui confier un petit commandement, celui de la division militaire de Rouen.

Sous Louis XVIII

A l’avènement de Louis XVIII, Jourdan se rallia aux Bourbons. Son adhésion ne fut pas spontanée, il la donna dignement en termes mesurés. Est-ce par prudence ? Il ne tardera pas, lui l’intraitable jacobin, à se soumettre totalement au roi. Rejetant ses sentiments républicains qu’il n’abandonna jamais pendant toute la durée de l’Empire, il harangue maintenant ses troupes pour les inciter à arborer la cocarde blanche de la royauté. Louis XVIII qui se méfie de cet ancien et si ardent révolutionnaire, se contente de lui remettre la croix de chevalier de Saint-Louis, et de le nommer gouverneur de la 15° division militaire. Au retour de l’île d’Elbe, Jourdan assure le roi de sa fidélité, disons plutôt servilité, en lui écrivant : “ … nous sommes prêts à verser tout notre sang pour la défense du trône et de la patrie… ”. Devant ses soldats, il n’hésite pas à traiter Bonaparte “ d’ennemi public ”. Jourdan restera fidèle à son roi jusqu’au 20 mars, le jour où Napoléon rentre à Paris ! L’Empereur le convoque, le fait pair de France, lui confie le gouvernement de Besançon et le commandement de la 6° division militaire. Après Waterloo, Jourdan, comme si de rien n’était, retourne se mettre à la disposition du roi. Probablement parce qu’il n’a pas tenu de rôle important pendant les Cent Jours, il ne sera pas inquiété, comme tant d’autres maréchaux le furent, par le gouvernement de la Seconde Restauration. Le 26/06/1815, il est nommé général en chef de l’armée du Rhin. Appelé à la présidence du Conseil de Guerre qui doit juger Ney, Jourdan accepte de mauvais gré, mais ne s’exécute pas moins. Mortier qui avait d’abord été désigné s’était récusé. Moncey pressenti ensuite en fit de même et en des termes si violents qu’il fut destitué et emprisonné. Néamoins, il faut rendre cette justice à Jourdan, il se comporta envers Ney avec une extrême courtoisie. Il se rangea à la majorité pour déclarer l’incompétence du Conseil de Guerre. L’année suivante, Louis XVIII anoblissait enfin Jourdan en le faisant comte. On le nomma gouverneur de la 7° division militaire à Grenoble en janvier 1816. Pair de France en 1819, commandeur des Ordres du Saint-Esprit, de Saint-Michel, l’ancien jacobin anti-calotin est comblé d’honneurs par cette monarchie qu’il a si violemment combattue. Dernière promotion, le 11/08/1830, il est nommé gouverneur des Invalides par Louis-Philippe.

En 1832, Jourdan est malade. Une cruelle maladie : une tumeur qui lui comprime l’aorte. Il reçoit les soins du célèbre Larrey, mais le mal est inguérissable. Le 16 avril, il doit cesser toute activité. Admirablement soigné par sa femme qui l’assista, avec un dévouement exemplaire, jusqu’au dernier moment. Il rendit son âme à Dieu, le 23 novembre à onze heures du matin. Il était âgé de soixante-douze ans. Le maréchal Jourdan eut droit à de magnifiques obsèques qui furent célèbrées, le 27, en l’église Saint-Louis des Invalides. Les cordons du drap mortuaire étaient tenus par les maréchaux Soult et Mortier, le maréchal de camp comte de Colbert et le lieutenant-général Fririon. Des discours furent prononcés par Mortier, Fririon et le lieutenant-général Solignac. Le corps fut inhumé au Père-Lachaise.

La maréchale survécut sept ans à son époux, elle s’éteignit à Limoges en 1840. Jourdan aimait profondément Jeanne, sa femme, qui lui rendait bien son amour. Ils connurent le parfait bonheur. Six enfants naquirent de cette heureuse union : cinq filles et un garçon. Jourdan, aussi bon père qu’il était bon époux, fut plein de sollicitude pour eux. La descendance de Jourdan subsiste toujours en ligne féminine.

On ne peut dire que Jourdan fut un brillant soldat, s’il connut quelques succès pendant les guerres de la Révolution, il ne se signala pas par de grandes actions sous l’Empire. C’est l’un des plus ternes maréchaux de Napoléon. Fleurus reste son seul titre de gloire. S’il n’avait pas de talent militaire, il était par contre un excellent organisateur.

TITRES et FONCTIONS HONORIFIQUES.

NE : le 29/04/1762 à Limoges (Haute-Vienne).

MORT : le 23/11/1833 à Paris, à 72 ans. Il mourut d’une tumeur qui lui comprimait l’aorte. Jourdan est inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.

FAMILLE. Originaire de Provence.

PARENTS. Roch Jourdan, chirurgien, fils de Joseph, viguier à Meyrargues (Bouches du rhône), décédé en 1771. Marié avec Jeanne Foreau-Francisquet, fille d’un maître-chirurgien.

FRERES et SOEURS. Catherine-Elizabeth, née le 26/07/1763. Marie, née le 23/09/1764.

EPOUSE. Jeanne Nicolas, fille de Jean-Baptiste Nicolas, riche bourgeois de Limoges, décédée en 1840.

MARIAGE. Célébré le 22/01/1788 en l’église Saint-Michel de Limoges.

ENFANTS. Marie-Madeleine, née le 30/12/1789 ; Catherine-Angélique (1791-1879) ; Camille (1794-1842) ; Delphine (1797-1839) ; Sophie (1799-1820)  Nina (1800-1833).
DESCENDANCE. La postérité de Jourdan subsiste en ligne féminine.

– Député de la Haute-Vienne au Conseil des Cinq-Cents, le 12/04/1797, dont il devint président, à 35 ans.
– Ambassadeur à la République Cisalpine, le 24/07/1800, à 38 ans.
– Administrateur général du Piémont, le 02/04/1801, à 39 ans.
– Conseiller d’état, le 01/12/1802, à 40 ans.
– Maréchal de l’Empire, quatrième dans l’ordre de promotion, le 19/05/1804, à 42 ans.
– Chef de la 16° cohorte de la Légion d’Honneur.

– Gouverneur de Madrid, le 08/07/1811.
– Pair de France, aux Cent-Jours, le 02/06/1815.
– Gouverneur de Besançon, le 04/06/1815.
– Comte, sous la Restauration, en 1816.
– Pair de France, le 06/03/1819.
– Gouverneur des Invalides, le 11/08/1830, à 68 ans.

ETATS DE SERVICE.
– Soldat au dépôt des colonies de l’île de Ré, le 02/04/1778, à 16 ans.
– Capitaine dans le Garde Nationale de Limoges en Juillet 1789.
– Lieutenant-colonel aux volontaires de Haute-Vienne, le 09/10/1791, à 29 ans.
– Général de brigade, le 27/05/1793.
– Général de division, le 30/07/1793.
– Commandant en chef de l’armée des Ardennes, le 11/09/1793, à 31 ans.
– Commandant en chef de l’armée du Nord, le 22/09/1793.
– Commandant en chef de l’armée de la Moselle, le 10/03/1794.

– Commandant les armées de la Moselle, des Ardennes et la droite de l’armée du Nord, le 03/06/1794.
– Commandant de l’armée de Sambre-et- Meuse, le 26/6/1794.
– Commandant en chef de l’armée de Mayence, le 14/10/1798, à 36 ans.
– Commandant en chef de l’armée d’Helvétie, le 05/11/1798.
– Commandant en chef les armées du Danube, d’Helvétie et d’observation, le 02/03/1799.
– Inspecteur général d’infanterie à l’armée d’Italie, le 27/04/1799.
– Inspecteur général d’infanterie et de cavalerie, le 21/01/1800.
– Général en chef de l’armée d’Italie, le 26/01/1804, à 42 ans.
– Commandant en chef l’armée du centre en Espagne, le 28/10/1811.
– Général en chef de l’armée du Rhin, le 26/06/1815, à 53 ans.

DECORATIONS.
– Grand Aigle de la Légion d’Honneur, le 02/02/1805.
– Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, le 02/06/1814.
– Chevalier commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit, le 30/05/1825.

– Chevalier commandeur de l’Ordre de Saint-Michel, le 30/05/1825.
– Chevalier de l’Ordre bavarois de Saint-Huber.
– Grand Dignitaire de l’Ordre des Deux-Siciles.

BLESSURES.
– Blessé d’un coup de biscaïen à la poitrine à Hondschoote, près de Dunkerque, le 08/09/1793.

CAMPAGNES.
– Campagne d’Amérique.
– Campagne du Nord.
– Campagne de la Moselle, de Sambre-et-Meuse, du Rhin.
– Campagne d’Espagne.
– Campagne du Portugal.
Le nom du maréchal Jourdan est inscrit au côté Nord de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.

Sabre Briquet