Aigle impérial

Le plébicite sur la question de savoir si Napoléon Bonaparte,(du général Bonaparte on est passé à Napoléon,reléguant dans l’ombre Bonaparte),serait consul à vie se déroula le 2 âout 1802.Il y eut 3 600 000 « oui »,contre 8 374 « non »,le sénat,bon gré mal gré,proclamait Napoléon Bonaparte premier consul à vie.Il renforçait considérablement les pouvoirs du Premier Consul qui recevait le droit de présenter au Sénat son succésseur,c’est à dire,l’héridité.C’est au cours de l’été de l’an X(23 septembre 1801-22 septembre 1802),que le régime républicain c’est alors transformé en un despotisme auquel ne manquait plus que le titre monarchique ou impérial.

Le sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII ( 18 mai 1804 ), dit Constitution de l’an XII, est le texte qui instaure le Premier Empire. … Il est approuvé par plébiscite le 6 novembre 1804 . Ce texte de 142 articles fondait un nouveau régime, le Premier Empire, et adaptait à ce régime les anciennes institutions.

Constitution de l'An XII - Empire - 28 floréal An XII
Constitution de l'An XII - Empire - 28 floréal An XII

Le gouvernement de la République est confié à un empereur qui prend le titre d’empereur des Français.Le sacre de Napoléon eu lieu le 2 décembre 1804,en la cathédrale de Notre Dame-de Paris,en présence du pape Pie VII.Napoléon se couronna lui-même,ce geste symbolisa l’indépendance du pouvoir temporel sur le spirituel,puis l’Empereur couronna lui-même Joséphine.Puis prêta serment,indispensable pour apaiser les anciens révolutionnaires. »Je jure de maintenir l’intégrité du térritoire de la république,de respecter et de faire respecter les lois du Concordat et la liberté des cultes,de respecter et de faire respecter l’égalité des droits,la liberté politique et civile,l’irrévocabilité des ventes des biens nationnaux,de ne lever aucun impôt,de n’établir aucune taxequ’en vertu de la loi,de maintenir l’institution de la légion d’honneur et de la gloire du peuple français ».Par ce serment Napoléon représentait et servait les idées de la Révolution de 1789.

Les cours d’Europe,furent hostile au titre d’empereur des Français,Napoléon portera le jugement suivant sur le titre impérial: »Les souverains d’Europe qui,après m’avoir envoyé respectueusement des ambassades solenelles,qui,après avoir mis dans mon lit une fille de leur race(Marie-Louise),qui,après m’avoir appelé leur frère m’ont ensuite appelé usurpateur,se sont craché à la figure en voulant craché sur moi.Ils ont avili la majesté des rois,ils l’ont couverte de boue.Qu’est-ce au surplus que le nom d’empereur?Un mot comme un autre.Si je n’avais d’autres titres que celui-là pour me présenter devant la postérité,elle me rirait au nez.Mes institutions,mes bienfaits,mes victoires:voila mes véritables titres de gloire.Qu’on m’appelle corse,caporal,usurpateur,peu importe…Je n’en serai pas moins l’objet de l’etonnement et,peut-être,de l’admiration des siècles futurs.Mon nom,tout neuf qu’il est,vivra d’âge en âge,tandis que celui de tous ces rois de père en fils sera oubliés avant que les vers n’aient le temps de digérer leurs cadavres ».

Napoléon,n’était pas un homme de cour,Joséphine avait la charge de faire cohabiter l’ancienne noblesse à celle du nouvelle Empire.L’Empereur,aimait par deçu tout être au milieu de ses troupes,partageant leur bivouac,dormant sur un lit de camp et s’exposant à la mitraille.La grande armée aimait l’Empereur,qui se plaisait aux prises d’armes et aux revues organisées avec soins.Oubliant le protocole pour distinguer ou parler directement à tel ou tel braves,qui eurent été enchantés s’ils avaient connu ce mot qu’on lui prête: »Un trône n’est qu’une planche à clous recouverte de velours ».

En été 1805, l’Europe semble de nouveau en guerre. L’exécution du duc d’Enghien, la fin de la paix d’Amiens, le sacre de Napoléon Ier et son couronnement de roi d’Italie, et la réorganisation de l’Allemagne et de la péninsule italienne par la France, entraînent une coalition composée de la Russie, de l’Autriche, du royaume de Naples et du Royaume-Uni, cette dernière finançant la coalition et voulant éloigner la Grande Armée, stationnée à Boulogne. Fin août 1805, la troisième coalition déclare la guerre à la France et envahit son alliée la Bavière. La proclamation suivante est faite aux troupes de Boulogne:

 

« Vous n’irez point en Angleterre.L’or des Anglais a séduit l’empereur d’Autriche,qui vient de déclarer la guerre à la France.Son armée a rompu la ligne qu’il devait garder;la Bavière (alliée de la France) est envahie.Soldats!de nouveaux lauriers vous attendent au-delà du Rhin;courons vaincre les ennemis que nous avons déja vaincus ».

 

Réddition d'Ulm

L’Empereur,divisa la Grande Armée en sept corps.

Bernadotte,Marmont,Davout,Soult,Lannes,Ney,Augereau,la réserve de cavalerie,deux divisions de cuirassiers,quatre divisions de dragons,une division de dragons démontés sous les ordres de Murat,la Garde impériale sous les ordres de Bessières.Cela représente une masse de plus de 200 000 hommes,et de 400 canons.La Grande Armée,parcoura plus de mille trois cents kilomètres à pied en un mois et demi,de Boulogne,jusqu’au coeur de la Bavière.

 

La campagne de 1805,sera la première guerre de corps d’armée,une innovation extrèmement importante,car il favorise la vitesse de déplacement,il invente la »guerre éclair »,la vitesse remplace le nombre.Les troupes disaient de lui, »l’Empereur se sert de nos jambes plus que de nos baïonnettes »,ou alors, »Avec le tondu,on voit du pays ».Il confisque l’initiative à ses adversaires.La Grande Armée marchait vers le Rhin,selon des itinéraires différent prévus à l’avance.

 

Le 26 septembre, après trois jours de repos, les 7 torrents (pour les 7 corps de la Grande Armée) traversent le Rhin en direction de la Bavière envahie. Mack attend de pied ferme Napoléon à Ulm, verrou de la route la plus courte entre le Rhin et Munich, la capitale bavaroise, c’est-à-dire à travers la Forêt-Noire. Napoléon décide alors de contourner Ulm par le nord puis de couper Mack de ses arrières, en insérant les trois quarts de son armée entre Ulm et la ville de Ratisbonne, tandis que Lannes et la cavalerie de Murat font diversion en faisant croire aux Autrichiens que la Grande Armée est toujours en face d’eux. Après la victoire de Ney à la bataille d’Elchingen, Mack doit se replier avec ses 25 000 hommes dans Ulm. Après une semaine de siège, la meilleure armée autrichienne se rend ; les simples soldats sont emmenés en France comme captifs et les officiers sont libérés en promettant qu’ils ne combattront plus les Français.

 

La route de Vienne est ouverte..25 000 Autrichiens sont capturés, dont 18 généraux. 60 canons sont pris. Les Français, eux, ne comptent que 500 morts et 1000 blessés pour une bataille aussi décisive pour l’avenir de la campagne. En moins de quinze jours, la Grande Armée a mis hors de combat 60 000 Autrichiens et 30 généraux, sans compter la prise des canons. Il s’agit de l’exemple même de la victoire stratégique : la bataille n’a même pas eu lieu. Napoléon tend ici le même piège qu’à Marengo mais avec beaucoup plus de réussite et de préparation, tout est fait pour mentir à l’ennemi.

Après la capitulation d’Ulm, et du champ glorieux d’Elchingen, Napoléon écrivit au sénat : « Depuis mon entrée en campagne, j’ai dispersé une armée de cent mille hommes. J’en ai fait près de la moitié prisonniers ; le reste est tué, blessé, déserté ou réduit à la plus grande consternation. Le premier objet de la guerre est rempli. L’électeur de Bavière est rétabli sur son trône. Ses injustes agresseurs ont été frappés comme par la foudre , et, avec l’aide de Dieu , j’espère, dans un court espace de temps,triompher de mcs autres ennemis.
Soldats, nous disait en même temps le grand homme,cette armée qui, avec autant d’ostentation que d’imprudence, était venue se placer sur nos frontières, est anéantie. Mais nous ne nous arrêterons pas là: cette armée russe que l’or de l’Angleterre a transportée des extrémités de l’univers, nous allons lui faire subir le même sort.Tout mon soin sera d’obtenir la victoire avec le moins possible d’effusion de sang : mes soldats sont mes enfants.

Austerlitz

D’Ulm,Napoléon fonce sur Vienne,il s’en empare le 15 novembre,François II avait évacué sa capitale pour opérer sa jonction avec les force Russe.Le 2 décembre eu lieu la bataille des trois Empereurs,un des plus beau fait d’armes du siècle.

Napoléon reconnait le terrain,étudie les cartes,et choisi très précisément ou il va livrer bataille.Un terrain vallonné près du village d’Austerlitz,avec un plateau entouré de bois et d’une zone marécageuse.L’armée Russe compte 70 000 hommes,commandé par le Tsar Alexandre,il rêve d’une victoire sur l’invincible Napoléon,dieu de la guerre en personne.L’Empereur va faire croire à l’ennemis qu’il à peur,car il sait que ses ennemis savent qu’il est en infériorité numérique.Le champ de bataille choisi par Napoléon est dominé par une hauteur qui s’élèves en pente douce,le plateau de Pratzen. »Si je voulais contenir l’ennemi,c’est la que je prendrai position,mais ça ne serai qu’une bataille ordinaire.J’entend obtenir un succès définitif. »Napoléon à son état major.

 

Sa manoeuvre sera la suivante,alors que son centre controle le plateau de Pratzen,il va délibérément sacrifier cette position pour inciter les Russes à attaquer à cet endroit précis.

En conservant une mince ligne de défense sur son aile droite,il retire ses troupes du plateau,et laisse son adveraire s’en emparer.

Voyant cela,le Tsar se prononce pour une attaque immédiate,Koutousof,général en chef,qui se doutait d’un piège,essaye tant bien que mal de modérer les ardeurs du Tsar.La veille de la bataille,dans la soirée du premier décembre,l’Empereur passe ses troupes en revue,calme et de bonne humeur,il est reconnu par un grenadier qui a allumé une torche.Un des soldats crie »vive l’Empereur! ».Bientôt ce sont des milliers de torches qui éclairent la nuit,le camp Français tout entier est comme illuminé. »Voila la plus belle soirée de ma vie »,dira Napoléon,avant de rentrer sous sa tente.Les généraux Russes et Autrichiens furent convaincus que les Français méttaient le feu à leurs bivouacs,avant de commencer leur retraite.

 

 

Cartes du Département d’histoire de lAcadémie militaire des États-Unis.

Carte
Les positions françaises (en bleu) et alliées (en rouge) vers 8 heures le 1er décembre 1805.
Dans la nuit du 1er décembre 1805, à 22 heures, une autre lumière éclaira l'obscurité à Austerlitz (aujourd'hui en République tchèque). D'un même élan, les 70 000 soldats français allumèrent des torches sur le champ de bataille.
Les illuminations d'Austerlitz

Quand le jour se lève le 2 décembre,le plateau de Pratzen est noyé dans un épais brouillard.De son poste sur les hauteurs,le Tsar,qui à hâte de vaincre,ordonne à ses troupes de descendre et de bousculer l’aile droite Française retrancher dans le village de Telnitz.L’Empereur leur a préparer une surprise,deux divisions attendent les Russes,Napoléon les a fait venir de Vienne secrètement,parcourant les 120 km en deux jours.

Napoléon,a obtenu se qu’il voulait,une attaque sur son aile droite.Il à déployé le reste de son armée devant le plateau,(Soult au centre,Davout à droite,Lannes et Murat à gauche),que le brouillard dissimule,l’ordre est donner d’avancer et de reprendre le plateau de Pratzen que les Austro-russes abandonnent pour tenter d’achever l’aile droite Française.

Carte
L’attaque décisive du corps de Soult sur le centre allié et la contre-attaque de la Garde impériale russe.

Le soleil en perçant,balayera le brouillard,le Tsar en voyant les soldats crois en une apparrition. »Il semble venir du ciel »,dit t’il à son aide camp, »dite plutôt de l’enfer »,lui répond celui çi.

Escaladant le plateau,les forces Française enfoncent le centre du dispositif ennemie ainsi dégarni,et coupent l’armée Russe en deux,écrasant l’aile la plus faible.

Au sud du champ de bataille,les Austro-Russes,aculés au bord des étangs gelés,tentaient de fuir en le traversant.Les Russes,dans leur pays avaient l’habitude de la glace épaisse sur laquelle on marchait sans hésiter.Ils s’avancèrent sur celle-çi avec un train d’artillerie et deux mille hommes.

Carte
A 14 heures, l’armée alliée est coupée en deux : Napoléon attaque l’aile sud de l’armée austro-russe sans se préoccuper de l’aile nord, provoquant la débandade à travers les étangs gelés de Menitz et Satschan.

Récit du général Thiard

La colonne tenait presque toute la largeur de l’étang.L’Empereur fit avancer une batterie de la Garde qui tira,non sur les troupes,mais sur la glace. Au vingtième coup,celle çi s’ouvrit avec un fracas terrible.En un instant,comme par le jeu d’un décor d’opéra,tout fut engloutis.J’ai encore présent à ma vue et je l’y aurai jusqu’à ma dernière heure,le spectacle horrible qui frappa nos regards:des centaines d’hommes cherchant à échapper au naufrage en se hissant sur le corps des chevaux qui périssaient comme eux,ou sur les canons.Je vois surtout un malheureux officier,s’appuyant sur un esponton, s’en servant comme d’un point d’appui pour surnager au-dessus de l’eau glacé et implorant notre assistance.Inutile de dire que le train d’artillerie, qui se trouva de 65 canons,ayant sombré dans l’étang,l’Empereur fit cesser le feu,et on parvint à sauver les hommes qui étaient sur les rives.

La réalité est que l’étang n’etait pas profond,l’eau ne dépassait pas la poitrine d’un homme,moins de cent Russes périrent,non par noyade, mais pour avoir pris froid.

C’est le colonel Rapp,qui commande le corps des Mamelouks et des chasseurs à cheval de la garde,qui culbute la cavalerie et l’artillerie Russe.A 9 heures trente du matin,les Français sont les maitres du plateau de Pratzen,prenant les ennemis à revers.A 5 heures du soir,tout est terminé,le silence retombe sur Austerlitz en même tant que la nuit.Le bilan des pertes est lourd,on déplore 9000 tués et bléssés côtés Français,27 000 côtés Russes et Autrichiens,40 drapeaux et 180 canons.À chaque blessé, Napoléon offre 3 napoléons d’or (60 francs), de 500 à 2 000 francs aux officiers selon leur grade et 3 000 francs aux généraux.

 

Napoléon,maître du terrain,reçoit les drapeaux ennemis des mains du colonel Rapp.Puis,s’adréssant à son armée:

« Soldats, je suis content de vous. » « Vous avez, à la journée d’Austerlitz, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s’est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre.

 

Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n’a pu résister à votre choc, et désormais vous n’avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l’ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu’une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. » « Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. » « Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France; là, vous serez l’objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, « J’étais à la bataille d’Austerlitz », pour que l’on réponde, « Voilà un brave »

Mikhaïl Koutouzov
Le général Mikhaïl Koutouzov

Cependant un aide de camp de Napoléon, le général Savary, avait accompagné l’empereur d’Autriche pour savoir si Alexandre acceptait les engagements pris en son nom. Le Tsar s’empressa de ratifier l’assurance donnée par son auguste allié, puis il dit à l’envoyé français : « Vous étiez inférieurs à moi, et cependant vous étiez supérieurs sur tous les points d’attaque. – Sire, répondit Savary,c’est l’art de la guerre et le fruit de quinze ans de gloire ;c’est la quarantième bataille que donne l’empereur. – Cela est vrai, répondit Alexandre ; c’est un grand homme de guerre. Pour moi, c’est la première fois que je vois le feu.
Je n’ai jamais eu la prétention de me mesurer avec lui. Je m’en vais dans ma capitale. J’étais venu au secours de l’empereur d’Autriche ; il m’a fait dire qu’il était content,je le suis aussi. »

Lors de la bataille,la cavalerie de la Garde impériale Russe,uniformes blancs,chevaux noirs,beaux,braves,la fine fleur de l’aristocratie Russe, s’empare de l’aigle de cuivre du 1er bataillon du 4e de ligne(division Vandamme).Quelques jours aprés Austerlitz,à Vienne,Napoléon passant en revue le corps d’armée Soult,fit réunir les officiers de ce régiment,et prononça d’une voix forte une réprimande d’une surprenante violence.

 

-Où est votre aigle?Vous êtes le seul régiment de l’armée française à qui je peux faire cette question!J’aimerai mieux avoir perdu mon bras gauche que d’avoir perdu une aigle!Elle va être portée en triomphe à Pétersbourg et,dans cent ans,les Russes la montreront avec orgueil.Que ferez-vous pour réparer cette honte,pour faire taire vos vieux camarades de l’armée qui diront en vous voyant;Voila le régiment qui a perdu son aigle?Les malheureux troupiers,qui entendaient tout,étaient au bord des larmes,et ne disaient mot.Il faut qu’à la première occasion,votre régiment m’apporte au moins quatre drapeaux ennemis, et alors je verrai si je dois lui rendre son aigle.

 

Quand Napoléon rentra à Paris, après l’immortelle campagne d’Austerlitz : « Sire , lui dit le président du sénat,quoique votre modestie parle si simplement des prodiges sans nombre par lesquels ce génie qui avait déjà surpassé tous les autres héros vient de se surpasser lui-même,souffrez que nous exécutions le décret du sénat en donnant solennellement au sauveur de la France le nom de Grand, ce nom si juste , ce titre que la voix du peuple ,qui est ici la voix de Dieu, nous prescrit de vous décerner »